Page:Tennyson - Maud, 1892, trad. Fauvel.djvu/19

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5. — Y eut-il crime ? quel crime ? Nous sommes tous mauvais, dit-on. Lui, non : il ne m’a laissé que sa bonne renommée à sauvegarder. Mais ce vieillard, qui possède maintenant le grand domaine et le château, se retira riche d’une entreprise qui nous laissa complètement ruinés.


6. — Pourquoi vante-t-on les bienfaits de la paix ? Nous en avons fait une malédiction. Les pickpocket dont chaque main aspire à ce qui ne leur appartient pas, et ceux qui, dans l’esprit de Caïn, ont le désir du gain, valent-ils mieux ou moins que le cœur du citoyen qui guerroie en sifflant sur son propre foyer ?


7. — Mais nos jours sont des jours de progrès, œuvres d’hommes de tête, des jours où un fou seul peut avoir confiance dans la marchandise ou la parole d’un négociant. Est-ce la paix ou la guerre ? C’est la guerre