Page:Terrail - La France socialiste.djvu/211

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le mot, le releva, le reprocha à M. Fouquier et déclara à la tribune qu’elle et ses camarades s’en enorgueillissaient et le feraient passer à l’histoire, comme les insurgés des Pays-Bas ont rendu glorieuse l’injure du duc d’Albe qui les avait appelés des gueux.

La question des femmes est une question économique et n’est pas, en France, dans l’état de nos mœurs, étant donnés si on veut nos préjugés, une question politique. Puisque les industriels, à la recherche du meilleur marché, engagent des femmes à moindre salaire que les hommes, il faudra certainement un jour ou l’autre aviser et que l’État intervienne pour empêcher cette immorale concurrence du mari et de la femme[1].

  1. Les plus en vue des femmes politiciennes sont : Mlle Louise Michel, Mme Léonie Rouzade, Mme Paule Minck. Il sera question de Mlle Louise Michel au chapitre Anarchie. Mme Léonie Rouzade est une possibiliste, grande prédicante de libre-pensée. Elle est toute fluette, non pas inélégante. Elle parle avec facilité et bonne humeur. C’est une oratrice pleine d’ironie qu’on entend sans déplaisir. Elle cherche plus à faire rire qu’à donner à son auditoire la chair de poule.

    Mme Paule Minck, a épousé un Méridional, M. Négro.