Page:Terrail - La France socialiste.djvu/291

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En résumé, nous voyons une nation, la France, où la richesse est plus grande que jamais et où le nombre des pauvres grandit tous les jours. La richesse créée en bas est aspirée en haut, où elle s’immobilise en partie, ou bien d’où elle est exportée à l’étranger par des possesseurs qui ne veulent pas que tout leur avoir soit concentré dans un même pays, à la merci d’une seule bourrasque.

Croit-on que la situation actuelle pourra se prolonger encore pendant vingt années. La France aurait aujourd’hui beaucoup de peine à parer aux dépenses d’une grande guerre. Elle est écrasée sous le fardeau de sa dette.

Il viendra peut-être un jour où, cette dette s’étant accrue, il faudra, si on veut continuer à en payer les intérêts intégralement, renoncer à assurer les services publics. Que les conservateurs de toutes opinions, et nous sommes conservateur, c’est-à dire individualiste, n’oublient pas qu’ils se trouveront, plus tôt qu’ils ne s’y attendent peut-être, devant cette alter-