même somme de travail ; la représentation directe du prolétariat au Parlement fournit aux travailleurs le moyen d’avoir dans les Chambres des hommes à eux, qui défendent leurs intérêts et connaissent leurs besoins ; les associations coopératives de consommation, de production et de crédit, c’est le moyen de neutraliser par l’initiative individuelle tous les mauvais effets de l’organisation actuelle du commerce, de la production et du crédit ; les caisses de retraite, d’assurances et des invalides du travail permettent à l’ouvrier d’être tranquille dans les mauvaises circonstances de la vie ; l’association agricole et la nécessité des rapports entre les ouvriers de l’agriculture et ceux de l’industrie, c’est montrer que l’agriculture et l’industrie doivent se donner la main.
« Vous le voyez, citoyens, si tous ces points du programme avaient une solution, la solution de la question sociale serait assurée…[1]. »
Ce rapport, écouté dans un religieux silence, est accueilli par des applaudissements chaleureux.
- ↑ Le « socialisme » des radicaux, qui rayent en la calomniant la Commune de l’histoire du Prolétariat (v. p. 18 et 19), est, on le voit, de la même catégorie que le « socialisme » impérial de Hugelman et consorts. Rien donc d’étonnant que la voix du Congrès ait été dans la fange bonapartiste réveiller Fanfernot. Ravi, croyant son heure venue, le créateur des invalides civils, le secrétaire d’Hugelman, le protégé de Napoléon III, est accouru témoigner son allégresse et apporter à son tour une de ces idées chères au Congrès ou plutôt une de ces recettes miraculeuses, au milieu desquelles l’ingénieux Comité d’initiative syndical espère trouver celle qui résoudrait la question sociale. (V. Droits de l’Homme, 11 octobre 1876.)