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Page:Terrail - La France socialiste.djvu/343

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c’est-à-dire la prostitution officielle et non officielle, disparaîtra.

On accuse les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité.

Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut leur enlever ce qu’ils n’ont pas. Comme le prolétariat de chaque pays doit, en premier lieu, se constituer en classe nationale chez soi, dans ses propres limites nationales, il est par là national lui-même, quoique nullement dans le sens bourgeois.

Les démarcations et les antagonismes nationaux des peuples disparaissent déjà de plus en plus avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce et le marché mondial, avec l’uniformité de la production industrielle et les manières de vivre qui en résultent. L’avènement du prolétariat les fera disparaître plus vite encore. L’action commune des différents prolétariats, du moins dans les pays civilisés, est une des premières conditions de leur émancipation.

Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme, et vous abolissez l’exploitation d’une nation par une autre nation.

Lorsque l’antagonisme des classes, à l’intérieur des nations, aura disparu, l’hostilité de nation à nation disparaîtra.

Quant aux accusations portées contre les communistes, au nom de la religion, de la philosophie et de l’idéologie, elles ne méritent pas un examen approfondi.

Est-il besoin d’une grande intelligence pour comprendre que les conceptions, les notions et les vues, en un mot, que la conscience des hommes se modifie