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1872, ni des bakouninistes qui voyaient d’un mauvais œil leur chère théorie de l’autonomie des groupes se retourner contre eux-mêmes.

Quand nous raconterons l’histoire des querelles du parti ouvrier et du déchirement qui s’ensuivit, on verra que M. J. Guesde fut accusé par ses ennemis d’aspirer à la dictature. Les raisons qu’on invoqua pour l’éliminer furent les mêmes que celles pour lesquelles lui-même ne voulut pas, à Genève, entrer dans l’organisation de l’Internationale.

C’est le moment d’esquisser la physionomie de M. Jules Guesde.

C’est un homme qui fait impression. Son personnage n’est pas banal. Il n’inspire pas la sympathie. On le regarde avec curiosité, presque avec étonnement. Il est grand, prodigieusement maigre. La peau du visage est d’une blancheur maladive qui fait ressortir encore un encadrement de cheveux et de barbe très noirs. M. J. Guesde porte les cheveux longs. C’est une mode dans son parti ; cette coiffure