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au pouvoir, contre ses ennemis, la liberté. Le Cercle de l’Union syndicale ouvrière fut fermé au mois d’octobre 1872. Son bureau central protesta par une déclaration qui ne contenait aucune proposition « subversive ». Entre autres choses, la déclaration disait que les syndiqués « voudraient que tous les Français fussent unis dans une même pensée de conciliation et de régénération, etc. ; qu’ils n’avaient jamais cherché à constituer les travailleurs en classe distincte, voulant s’approprier une direction exclusive, qu’ils voulaient fermer l’ère des grèves ; que leur but avait été de mettre fin à l’antagonisme existant entre le patronat et le salariat par la formation de commissions mi-partie ouvrière et mi-partie patronale, chargées d’arranger à l’amiable tous les différends[1] ».

  1. Ces idées « arbitragistes » sont celles qui animent la très puissante association ouvrière des Chevaliers du travail en Amérique. Le journal le XIXe Siècle a publié, au commencement du mois de mai 1886, une très intéressante étude sur les Chevaliers du travail. Nous y renvoyons le lecteur curieux de ces particularités, qui n’entrent pas dans notre cadre.