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Page:Terrail - La France socialiste.djvu/96

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MM. Gnocchi-Viani et Tito Zanardelli. M. Benoît Malon, qui était, au moment de la fondation de l’Égalité, en exil à Lugano, promit sa collaboration au nouveau journal. Il la lui donna très peu, d’ailleurs, aussi peu que la plupart des correspondants mis en vedette et qui n’écrivirent presque jamais.

La fondation de l’Égalité rencontra de très grandes difficultés. La législation sur la presse en 1877 mettait pour condition, à la publication d’un journal hebdomadaire à Paris, le dépôt d’un cautionnement de douze mille francs.

Les amis de M. Guesde n’avaient pas une pareille somme. En se cotisant et en faisant appel à la générosité du socialiste étranger

    gné et persécuté. C’est le type du « délégué à l’ordre » dans les réunions d’anarchistes. Dans sa main la sonnette ne sert qu’à faire du bruit. Si nous insistons aussi longuement sur M. Digeon, c’est qu’il représente bien une certaine espèce de révolutionnaires dont nous ne pouvons nous occuper qu’en passant parce qu’elle ne mérite pas un chapitre. Cette espèce est celle des anciens « serviteurs de la démocratie », ignorants, déclamateurs, hommes de coups de main, amoureux du pouvoir, et qui, dans l’atmosphère doctrinaire que l’école allemande a créée dans le monde socialiste, sont fort mal à leur aise.