Page:Testament de Vasilij Tatiŝev, trad. Martynov, 1860.djvu/30

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quelconque, mais bien son âme, c’est-à-dire ce qu’il y a en nous de plus noble.

Quant aux prières et aux aumônes qu’on a l’habitude de faire pour les défunts afin d’implorer pour eux la miséricorde de Dieu et de leur ouvrir les portes du paradis, le ciel, je pense, ne les rejettera pas, bien que les livres saints semblent enseigner le contraire. Ainsi il est écrit : Les trésors de l’iniquité ne leur serviront pas ; la justice seule délivre de la mort (Prov., x, 2). Et ne peut-on pas me dire alors : Que ton argent périsse avec toi, car tu as cru que le don de Dieu peut s’acquérir avec de l’argent ? (Act., viii, 20). Le Saint-Esprit dit encore par la bouche du prophète royal : De quoi vous servira mon sang, lorsque je descendrai dans la poussière ? La poussière vous louera-t-elle, annoncera-t-elle votre vérité ? (Ps. xxix, 20).