Page:Textes choisis (Leonardo da Vinci, transl. Péladan, 1907).djvu/105

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qu’on appelle néant se trouve seulement dans le temps et les paroles, dans le temps entre le passé et le futur, sans rien retenir du présent et aussi parmi les paroles, pour les choses qui n’existent pas ou qui sont impossibles. Le néant est le contraire de l’être et où il serait, serait le vide. (ASH. II. 27, e. — R. 918.)

166. — Ce qui est divisible en fait l’est encore en puissance, mais toutes les quantités divisi- bles en puissances ne le sont pas en fait. (C. A. 119, r.)

167. — Ces règles (de l’expérience) sont les modes propres à discerner le vrai du faux. Elles persuadent les hommes de ne se promettre que des choses possibles et avec plus de modération, et ainsi tu dévoiles l’ignorance qui ferait que ne voyant nul effet, tu tomberais dans le décou- ragement et la mélancolie. [C. A. 119, r.)

168. — Qu’est-ce que la force ? Je dis que c’est une vertu spirituelle, une puissance invi- sible, qui sous l’accident d’une violence extérieure est causée par le mouvement, et placée et infuse dans les corps qui sont, par leur nature, en repos : elle leur donne une vie active d’une merveilleuse puissance. (T. 36, u.)

169. — Qu’est-ce que la force ? une puissance spirituelle, incorporelle, invisible, qui, avec une brève vie, paraît dans les corps qu’une violence accidentelle trouve en dehors de leur inertie naturelle. (G. 75, r.)