Page:Textes choisis (Leonardo da Vinci, transl. Péladan, 1907).djvu/320

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se fait prendre par l’indiscret auditeur. (C. 67, v.)

LES GRIVES ET LA CIVETTE.

567. — Les grives se réjouissaient en voyant que l’homme prît la civette et lui ôtât la liberté, lui liant les pieds avec de forts liens. Cette civette fut ensuite cause, par l’emploi de la glu, que les grives perdirent non la liberté, mais la vie même. Cela est dit pour ceux qui se réjouissent jouissent de voir leurs amis perdre la liberté ainsi que tout secours, restés liés en la puissance de leurs ennemis, et perdent la liberté et parfois la vie. (C. A. 67, v.)

L’ARAIGNÉE.

568. — L’araignée, voulant prendre la mouche dans ses rêts trompeurs, fut cruellement tuée par le frelon. (C. A. 67, r.)

L’ÉCREVISSE.

569. — L’écrevisse se tenait sous les pierres pour prendre les poissons qui y entraient ; survint une crue, avec un grand mouvement de cailloux, et leur roulement écrasa l’écrevisse. (R. 1314.)

570. — Le figuier regardait l’orme, son voisin, et voyant ses branches sans fruits résister aux flèches acerbes du ciel, avec reproche lui dit : Ô orme, tu n’as vergogne à te tenir en ma