présence ! Mais attends que mes fils soient en état de maturité et tu verras où je te trouverai. »
Ces fils, ayant mûri, passa une escouade de soldats, qui jeta ses figues à terre, brisa ses branches et l’arracha. Il resta ensuite comme estropié de ses membres. L’orme lui dit : — Ô figuier, que valait-il mieux d’être sans fils, ou qu’ils vous mettent en si misérable état ? (C. A. 76, r.)
571. — Voyant tailler le poirier, le laurier et le myrte crièrent à haute voix : — Ô poirier, où vas-tu ? où est ton orgueil quand tu portais tes fruits mûrs ? Maintenant tu ne feras plus d’ombre avec ton épais feuillage. Il répondit : — Je vais avec le jardinier qui me taille et me porte à la boutique du meilleur sculpteur qui par son art me fera prendre la forme du dieu Jupiter. Je serai dédié dans le temple et adoré des hommes à l’égal de Dieu. Et toi tu te mets en point à rester estropié et privé de tes rameaux, que les hommes disposeront autour de moi pour m’honorer. (C. A. 76, r.)
572. — Un âne s’était endormi sur la glace d’un lac profond, sa chaleur fit fondre la glace et l’âne tomba sous l’eau et fut noyé. (C. A. 67, v.)
573. — La fourmi trouva un grain de mil, et le grain lui dit : — Si tu me fais la grâce de me lais-