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Page:Théatre de campagne - Huitième série, 1882.djvu/289

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Henriette

Bon ! je comprends ! ça veut dire beaucoup !… Et lui, est-ce qu’il t’aime ?

Valentine

Il m’adore !

Henriette

Dans ce cas, c’est parfait !… Puisqu’il en est ainsi je parlerai à ta mère et, si elle y consent, tu l’épouseras !

Valentine, joyeusement.

Je l’épouserai ! (Embrassant Henriette tendrement.) Oh ! ma chère Henriette !

Henriette, d’un air moqueur.

Hein ! Comme il y a des moments où l’on vous aime !… Ah ça ! tu serais donc bien heureuse de te marier, toi ?

Valentine, avec exaltation.

Me marier, cousine ! mais c’est ce que je rêve ! Être appelée madame ! Porter des diamants !… Aller au Palais Royal !…

Henriette

À la bonne heure ! Tu as une manière de comprendre tes devoirs conjugaux toi ! Je t’en fais mes compliments.

Valentine

Mais, cousine…

Henriette

Enfin ! Vous vous aimez : c’est l’essentiel ! et puisqu’il t’a promis de t’épouser, je parlerai à ta mère… Mais au