Aller au contenu

Page:Théatre de campagne - Huitième série, 1882.djvu/290

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moins, serait-il bon pour cela que je connusse le nom de ton prétendu ?

Valentine

C’est juste !… D’ailleurs je n’ai plus de raisons pour te le cacher… C’est monsieur de Néryss.

Henriette, stupéfaite.

Monsieur de Néryss ! (Elle pose vivement sa tapisserie.)

Valentine

Oui ! Qu’y a-t-il là qui t’étonne ?

Henriette

Non ! c’est impossible !

Valentine

Comment ! impossible ? mais je t’assure que c’est la pure vérité.

Henriette

Je te dis qu’il ne t’aime pas… J’en suis sûre.

Valentine

Mais puisqu’il me l’a dit !

Henriette, se levant.

Bah ! Tu crois à ces choses-là, toi !

Valentine, se levant aussi.

Et pourquoi ne m’aimerait-il pas, après tout ?

Henriette

Parce que… parce qu’il ne t’aime pas !