Page:Thébault - Les logiciels libres en documentation, 2004.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de faire travailler une société privée au développement d’applications dont le contrôle lui échappera totalement par la suite, pour le bien commun.

Katipo avait déjà travaillé sur un projet similaire avec la bibliothèque de Wellington. La durée de développement était impérative, car il fallait changer le vieux SIGB, auquel le passage à l’an 2000 devait être fatal. Depuis, le développement de Koha ne s’est pas arrêté à une première version, et de nouvelles améliorations sont régulièrement proposées. Ces développements sont financés :

  • par des bibliothèques qui font travailler des développeurs sur le projet ;
  • des bibliothèques qui paient des développements spécifiques qui sont ajoutés au « pot commun » ;
  • des professionnels de la programmation ou de l'ingénierie documentaire qui souhaitent s'investir commercialement dans les services associés au logiciel ;
  • des programmeurs volontaires qui développent des fonctionnalités sur leur temps libre.

On voit la source du succès de Koha : là où la plupart des projets open source ne disposent que de la quatrième source d’heures-homme de travail, informelle et plus ou moins irrégulière, Koha dispose de quatre types de contributeurs, qui de plus ont des intérêts immédiats à porter le projet, ou leur partie de projet, à terme.

Dix bibliothèques au moins utilisent Koha en France :

  • des établissements universitaires : l’ESIEE (École Supérieure d'Ingénieurs en Électronique et Électrotechnique), l’École de commerce Wesford de Grenoble, l’École Nationale Supérieure des Mines de Paris, l’École des Mines de Nantes, le Centre Roland Mousnier à la Sorbonne, l’Équipe de logique mathématique à Jussieu ;
  • la bibliothèque de la communauté de communes de Lafrançaise (Tarn-et-Garonne) ;
  • les bibliothèques de l’abbaye Notre-Dame des Dombes et de l’abbaye de Maylis, et la bibliothèque diocésaine de Chambéry. D’après la liste de diffusion parue le 12 juillet, 3 autres bibliothèques sont en train de l’installer, et d’autres l’utilisent sans vouloir être citées nommément.

Enfin, le logiciel Koha a été récompensé du premier "Trophée du Libre" en 2003, dans la catégorie « Logiciel libre pour structure publique ».


Dans sa version finale, Avanti sera quant à lui un logiciel fonctionnant selon une architecture client-serveur, sur plate-forme Windows ou Unix, ne nécessitant que l’installation de Java pour fonctionner, entièrement configurable sans manipulation de code brut, indexant tous les champs, index permettant une recherche booléenne complexe sur plusieurs champs. Enfin, il proposera une interface simple et facile d’usage.

Il peut fonctionner soit sur un poste informatique simple, soit sur un couple serveur-client, ce qui rend donc possible la consultation à distance. Il intègre la gestion des mots de passe, ce qui lui confère le rang d’un OPAC.

Il connaît un développement qui n’est pas particulièrement rapide, en raison d’une équipe réduite (7 développeurs), mais son positionnement original (sur plate-forme Java), et sa légèreté en font un logiciel intéressant pour de nombreuses structures de petite taile. Il n’est pas encore achevé (version beta 3) mais il est déjà possible de voir comment il fonctionne.