La cannetille, à elle toute seule, exige souvent plusieurs compartiments ; on la coupe en différentes longueurs selon le dessin, ainsi qu’on le voit dans la fig. 243 ; les bouts de même longueur sont placés dans un même compartiment. La partie supérieure du casier, confectionnée en carton ou en bois, est appliquée sur du gros drap non foulé ; sur ce fond pelucheux, les fournitures restent immobiles, elles ne jouent pas, de sorte que l’aiguille, pouvant y pénétrer, les relève plus facilement que sur un fond plus résistant.
fig. 242. Emploi de la broche.
Emploi de la broche (fig. 242). — Outre le collage du carton, on peut encore recourir, pour affermir les pointes des feuilles, à des points d’arrêt, tels qu’ils se trouvent indiqués dans la fig. 242.
Le fil d’or pour la broderie doit être monté double sur la broche. On fait aller et revenir le fil d’or comme dans la broderie expliquée par la fig. 234. Chaque fois que le fil d’or est ramené, on l’arrête au moyen de deux points, qui seront faits avec de la soie perlée D.M.C.
On prépare un passage à l’aiguille au moyen du poinçon que l’on fait pénétrer à l’endroit où le point doit entrer et sortir.
On peut se dispenser de préparer le trou à l’aiguille dans des matières très souples ; mais dans les tissus brochés, dans la peluche, dans la peau et dans les cuirs, où chaque point défectueux laisse une trace déparant l’ouvrage, il est indispensable de marquer au préalable l’endroit où doit être placé le point.
Certains fils d’or, sont raides et difficiles à travailler. Lorsqu’on emploie de ces fils, on met le fuseau monté d’or dans un endroit bien chaud, par exemple dans un four de cuisine ; le métal devient plus souple et plus maniable.
fig. 243. Broderie à la cannetille d’or.
Broderie à la cannetille d’or (fig. 243). — Dans l’art de la broderie d’or, on fait bien de commencer par la broderie au bouillon, appelé aussi cannetille ou lamelles. On appelle bouillon des petits fils d’or ou d’argent tournés en spirale et cannetille de petites lames très fines d’or ou d’argent tortillé. On fait monter sur l’aiguille, comme des perles, les petits morceaux coupés et on en recouvre le patron en carton, en les serrant le plus près possible, sans toutefois les faire chevaucher.