Page:Théroulde - Voyage dans l’Inde.djvu/191

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bles. Une note me fut donnée de quelques endroits curieux à visiter, et je n’eus pas même la liberté de me promener dans l’intérieur de la vallée. Il me fallait camper strictement aux endroits indiqués sur le perwanah. Pour changer de route il me fallait écrire au gouverneur, qui répondait deux ou trois jours après, en me traçant un nouvel itinéraire qui me créait de nouveaux embarras.

Les lettres du gouverneur étaient au reste fort polies, et écrites dans le style persan le plus fleuri. J’étais toujours un océan sans rivages de savoir, je faisais pâlir l’astre de la science des pandits de Kachmir ; ce qui n’était pas bien difficile. J’étais le Platon, l’Aristote et le Socrate de mon temps.