après la leçon, et que celui-ci eut embrassé sa mère. Madame Durand demanda :
— Entendez-vous la grêle dans les carreaux ? Le vent souffle avec violence. Je n’étais pas sûre que vous viendriez.
— Mon absence vous aurait-elle causé des regrets ?
— Vous n’ignorez pas le prix inestimable que j’attache aux leçons que vous donnez à Pierre ?
— J’aime la tempête, reprit-il, à cause de ses mille voix qui grondent, qui sifflent. Le vent qui se plaint, l’arbre qui se tord, la nature entière qui s’agite, c’est quelque chose qui a ses misères comme nous.
Les tempêtes sont d’ailleurs plus terribles quand on les regarde par la fenêtre que lorsqu’on les affronte.
— Oui, celles de la nature.
— À quelles autres pensez-vous ?
— À celles qui nous bouleversent intérieurement. De loin, par la fenêtre, elles nous laissent assez indifférents, mais que la fatalité nous jette au fort de la tourmente, on se dé-