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Page:Thaly - Chants de l'Atlantique suivis de Le ciel des Antilles, 1928.djvu/40

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CHANTS DE L’ATLANTIQUE
36



Ulysse ! tu fus moins troublé
En voyant Nausicaa frêle.
Nul désir ne fut mieux comblé,
Ô souvenir, joie immortelle !

Je te chéris. De temps en temps
Tu consens encor à m’écrire ;
Et chaque fois c’est le printemps
Que m’apporte le beau navire.

Rien qu’à lire les tendres mots
De ta radieuse écriture,
Je respire encor, à longs flots,
Ton parfum et ta chevelure.

Je crois revoir le blanc rayon
De la lune sur ton visage
Et respirer l’ilang-ilang
Qui parfumait la nuit sauvage.

De cette nuit qui finit tard
J’ai savouré chaque seconde ;
Jeux de l’amour et du hasard
Vous êtes les plus beaux du monde !