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Page:Thaly - Chants de l'Atlantique suivis de Le ciel des Antilles, 1928.djvu/91

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SOUS LE CIEL DES ANTILLES


XII

AU PÈRE DUSS


Ô Père Duss, honneur de ce grand Séminaire,
Qui dominait jadis la Savane du Fort,
Jamais esprit humain ne fit plus bel effort
Pour concentrer en peu de mots tant de lumière.

Du haut phanérogame à l’étroite fougère,
Tu dressas des forêts le catalogue d’or ;
Pour ceux qui font de l’arbre un des dieux de la terre,
Ton livre restera le guide et le trésor.

Père Duss, on voudrait, près des cases en paille,
On voudrait près de toi marcher dans la broussaille,
Et répéter les noms des herbages amers.

Tu fais songer aux vieux savants du moyen âge,
Ô toi que berce encor de son houleux feuillage,
L’abrupte Guadeloupe, émeraude des mers !