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Page:The Power of lust (extract A night in a moorish harem), 1991.djvu/21

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en plus élevés. Une nuit, la chance me fut terriblement contraire ; je proposai de doubler la mise.

Mon mari était parti en voyage quelques jours auparavant et avait laissé une grosse somme d’argent à ma disposition. C’était presque toute sa fortune. Ce fut une partie de cet argent que je jouai alors, pensant que la chance allait tourner, mais je me trompais. J’étais désespérée. Une fois encore, je proposai de doubler les enjeux – si je perdais, j’y laissais tout ce qui me restait.

Les femmes qui jouaient se retirèrent ; les hommes étaient trop polis pour faire de même. Les cartes me furent contraires. Je me sentis pâlir terriblement. L’ambassadeur de France, le Comte Henri, qui était assis à côté de moi, se proposa pour cacher mon affreux embarras. C’était un bel homme, mais, contrairement à mon mari, il était très vigoureux et ses manières étaient très engageantes. Il entretint avec moi une conversation mondaine jusqu’à ce que les autres se soient dispersés dans d’autres coins de la pièce, puis il m’offrit de m’apporter le lendemain le montant que j’avais perdu.

Je devins aussi cramoisie que j’avais pâli auparavant. Je connaissais le prix d’une telle aide. Je ne lui répondis pas, tournai mon regard vers le sol et le suppliai de me laisser, ce qu’il fit poliment. Toute la journée suivante, je fus presque affolée ; j’espérais que le Comte Henri ne viendrait pas. Mes joues brûlaient comme la veille et le sang refluait vers mon cœur.

À trois heures, il apparut ; le valet l’introduisit dans le salon, ferma la porte et se retira. Le Comte Henri devait savoir qu’il était attendu, car j’étais élégamment vêtue de soie bleue et mes épaules étaient mises en valeur par de lourdes dentelles. J’étais si faible et agitée que je ne parvins pas à me lever du canapé pour le saluer.

« Puis-je avoir le bonheur d’être votre confident ? » dit-il en s’asseyant à côté de moi, tenant à la main une bourse bien remplie et entourant ma taille de son autre bras. Je ne pouvais pas refuser la bourse, mais si je la gardais,