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LE REVENANT, ACTE lll , SCÈNE l. 9. ai Thcur. Où fuir? est·ce que tu ne fuis pas aussi? annéeci. Du matin au soir je passe ma journée au Tran. Moi, je ne crains rien; je suis en paix forum, sans pouvoir trouver àqui prêter un,seul de- avec les morts. nier. Theur. Hola! Tranion! Tran. (à parl. ) Ah! pour le coup me voilà Tran. (jeignamt de se tromper, et répondant au perdu sans ressource. Taperqois Yusuricr qui nous revenant.) Pourquoi m’appeler ? Je ne suis pas cou- a prêté l’argent pour acheterla bonne amie et fournir pable : ce n’est pas moi qui ai frappé à la porte. aux dépenses. Tout se découvre, si je ne préviens au Tlzeur. Voyons, qui est·oe qui te met en peine? plus tôt les éclaircissements qui arriveront au vieil- Qui est-ce qui te trouble Pesprit? à qui parles-tu? lard. Allons an—devant de lui. (zlpercevarzt Tlieuro. Tran. Est·ce que e’est vous qui m’aviez ap- pîde.) Mais pourquoi revient·i1 si promptement à la pele P Par le ciel que finvoque, fai cru que o’était maison? Je crains qu’1l u’ait appris quelque chose le mort qui se plaignait, parce que vous aviez frappé de nos fredaines. Je vais Paborder et lui parler. à la porte. Mais vous ne bougez pas; vous ne vou- Malbeureux! comme je tremble! La triste chose lez donc pas faire ee que je vous dis? qu une conscience coupable! et c‘est mou cas. Pour- Theur. Que faut-il faire? tant, quoi qu’il arrive , je poursuivrai Fiutriguc 1 Tran. Fuir sans regarder en arrière , fuir en vous notre intérêt Pcxige. ( Haut a Theuropide.) D'où ve- cachant le visage. ncz·v0us? T/teur. Mais toi , pourquoi ne fuis·tu pas? Www'. De voir celui qui m’a vendu cette mai· Tran. Je suis en paix avecles morts. son. T/mir. Je n’e¤ doute pas: mais alors pourquoi Tran. Est-ce que vous lui avez raconté ce que te montrer tout à l’heure si effrayé? je vous ai dit? Tran. Ne vous inquiétez pas de moi, vous dis-je. T/teur. Oui sans doute , je lui ai tout dit. Je prendrai mes précautions. Vous , fuyez sans vous Tran. (à. part.) Malheur a n1oi! je tremble que arrêter, aussi vite que vous pourrez , en invoquant toutes mes combinaisons ne soient renversées. Hercule. ' T/teur. Pourquoi parles-tu tout seul? » Theur. (Il se couvre la tele de son manteau et Tran. Ce n’est rien... Mais dites-moi... Vous lui senfiait en criant: ) Hercule , je t’invoque. avez vraiment raconté... Tran. (à part et le regardant fuir. ) Et moi Them'. Jc te le répète, je lui ai tout dit de point aussi. Puisse-t-il, vieux fou , fenvoyer aujourdhui en point. mal de mort! (seul.) Dieux immortels, flmplore Tran. Sans doute i.l convient de lassassinat do votre secours! Dans quelle affaire me suis- Je empê- cet h ôte? tré? Malédiction! Timer. ll le nie au contraire fortement.

  • Tran. ll le nie?
   Them'. Encore un coup, ille nie.

` ` Tran. (à part. ) Ah! plus j'y pense, et plus ma SCENE I. perte est certaine. (haut. ) Il sien convient pas? _ Tlzcur. Je te le dirais s`il avait avoué. Quo mo TRANION , DUSURIER, PUIS THEUBOPIDE. c0DSBmBS_m dg faim? L’usm·. (à part.) Je n’ai pas encore vu une plus Tran. Ce queje vous conseille? je vous engage méchante année pour le commerce d`argent que cette à choisir un arbitre , de concert avec lui. Mais ayez Theur. Heus, Ttanio. Tran. Non me adpellubis, si sapis. A mune ad noctem usque in foro dego diem, Nihii ego ooumerul, neque istns percussi forets. aw Locare argeuti nemlnl uumum queo. Theur. Quœso, quid œgre est? quœ res te agitat , Tranio ? Tran. Nuno, pol, ego perii plane in perpetuum modum. Quicum istœcloquere? Tran. An, quœso, tu adpellaveras? Danisls adest, qui dedit urgeutum [ornori, son ita me di amabuot, mortuum illum credidi Qui amica’st emta, quoque opus in sumtus fuit. Expostulare, quia percussisses foreis. l Manifeste res est, nisi quod ohcurro prius , Sed tu etiamne ndstas, nec quan dico obtempcras? Sl 5 N e hoc senex resoiscat z iho huie obvlam. Theur. Quid faciam? Tran. Cave respexls : luge , atque l Sed quidnam hic sese tam clio rcciplt domum? operi eapnt. l Metuo ne de bac re quidplam inaudiverit. 535 Tlwur. Cor non fugis tu? Tran. Pax mini est cum mortuis. Adcedam atque adpellaho : hei qnam tumeo miser! Tlteur. Solo : quid modo igilur? cur tantopere extimueras? Nihil est miserius, quam auimus hominis oonsrius, Tran. Nil me curnssis, inquam: ego mihl providcro : Sicut me hubet : verum ulut res hœe sese habet, Tu , ut ohccpisti, tantum quantum quis, fugies, 6*20 Pergam turbare porto : ita hœc res postulat. Atque Herculem invocabis. Tin-ur. Hercules , te lnvoco. Unde is? Them Conrenit illum, onde hasce œdeis emeram. (sm:.) Tran. Numquid dixisti de lilo , quod dixi tibi? est Tran- Et ego, tibi hodio ut det , seoex, magnum matum. I Th¤ur· Dirt, hercule, vero omnia. Tran. (••¤¤¤-·) Vœ mlsew Pro di inmortaleis , ohsecro vostram tidem , mitu l Quid Egg hgdig npgoü Conrad I maium L Metuo ne techuœ mea: perpetuo perleriut. U Tueur. Quid tute tecum? Tran, Nihil anim: sed dio mihi,

 S   Div1in’, quœso? Thcur. Dlxl, inquam, ordine omnln. 545

Tran. Etium fatetur de hospite? Theur. Imo pernegat. SGEN À PRIMA Tran. Negat? Theur.Negnt, inquam. Tran. (¤=¤¤¤>·) Perii ` ‘ ' 0ppido,quom oogito! DANSTA, THEUROPIDES, TRAN10. (ml *°"•"··) Null conîitctur? 7`heur Dicam, si confessus sil- Quid uuuc faciundum cerises? Tran. Egoo’, quid ceuseam? Don. Scrlestiorem ego annum argcnto fœnori 525 Cape, ob·u•¢·r0 , hercule, cum eo una jutlicem ; Mio Nuuquüm llllum vidi, quam hic mihi uuuus obtigit. . Bud cum x idcto ut caplus , qui cruilat uiihi : I