Page:TheatreLatin1.djvu/367

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3 40 PLAUTE. Tron. J'ai grand’peur ou'il dy ait pas d’expia- hasard oublié d’éteindre ma lanterne :tout à coup tions capables de purifier vous et votre suite. il pousse un grand cri. Theur. Comment cela? Quel prodige as-tu à T/teur. Qui cela? mon fils? nfannoncer? Tran. St. Taisez-vous, écoutez-moi. ll dit que ce Tran. (montrant les esclaves chargés de baga- mort lui est apparu en songe. ges). Eh vite! de grâce, ordonne:-leur de se retirer Iheur. En songe! vraiment? dela. Tran. Oui, mais écoutez donc zet que le mort 77;eu1·.(à ses gens.) Retirez-vous. (en disant ces lui avait parlé ainsi ; mois il touche la terre du doigt pour apaiser Theur.(l’inferr0r11pant.) En songe? les dieux iiwmaux.) _ Nan. Voudriez-vous qu’il eût entendu tout éveillé Tran. (aux esclaves.) Ne touchez pas la maison; un homme égorgé depuis soixante ans? Vous zlérai. et touchez la terre aussi, vous autres. sonnez quelquefois étrangement. Them'. Mais, je t'en conjure , par Hercule , ex pli- Theur. Je me tais. que-toi. Tran. Voici ce qu’i1 lui dit : (d' un lon sépulcral.) Tran. lly a sept mois que personne n’a mis le pied « Je suis Dîapontius, un étranger". J’habiteici. Cette dans cette maison depuis que nous l’avons abandon- « maison est en ma puissance. Pluton n’a pas voulu née. « me recevoir sur les bords de l’AcI1éron, parce que Theur. Apprendsqnoi le motif... « Je suis mort avant letemps. Je fus victime de la tra- Tran. Regardez bien de tous côtés si personne « bison : mon hôte m’assassîna ici : il enterre mon n`epie mes paroles. ~ cadavre en ce lieu même, secrètement, sans funé- Tlzeur. (après avoir regardé.) Tu peux parler en « milles. Le scélérat en voulait à mon or : toi , main- sûreté. « tenant, sors d’ici; le crime souille cette maison ; Tran. Regardez encore. « Phabiter estimpie. » (Reprenant sa voix natu- Theur. Il n’y a personne... Parle eniiu. relie). Une année entière ne suffirait pas pour vous Yran. Il s’est commis un assassinat liorrible. raconter tous les prodiges qui éclatent en ces lieux.. Theur. Qu`est-ce? Je ne comprends pas... (Il finterrompt comme pour écouler.) St! st! Tran. Il S’€Sll commis , vous dis-je , un crime au- T/teur. Qu’est-il arrivé? Je te prie... trefois, il y a longtemps. L’évéuement est ancien , Tran. La porte a craqué. N’est-ce pas lui qui a mais nous ne faisons que de Fapprendre. frappé? Thema Quel est ce crime? quel en est 1`auteur? Meur. (tremblant). Je n'ai pas une goutte de dis·le·m0i. sang dans les veines; les morts mentraînent tout vi- Tran. Cest un hôte qui surprit son hôte , et l’é- vant dans l’Acbéron. gorgea de sa propre main. Ijassassin est, je sup- (On entend deséclats deriredans lïntérieur) (1). pose, celui qui vous a vendu la maison. Tran. (a part.) C’est fait de moi. Ils vont mainte- 'l`/zeur. ll l’a égorgé! ' nant déconcerter toute mon intrigue. Je tremble que Tran. Et lui a enlevé son or : puis il l’a enterré le vieillard ne me prenne dans mon propre piège. dans la maison même. Themn Pourquoi parles-tu tout seul? Theur. Quel indice avez-vous? Tran. Eloignez-vous de la porte; je vous supplie , Tran. Je vais vous le dire , écoutez : Un Jour vo- fuyez. tre fils avait; sonpé en ville 2 il son retour nous allons DOUS coucher, BI HOUS DOUS €I1d01”m0DS. .]’ilV£llS l)2l|` gi) ce contraste est d’un elfe!. comique excellent. Vos quoque tcrran1.Il'heur. Obsecro, herclc, quin eloquere Aitvenissc illum in somnis ad se mortuum. 4165 jam, Thema Nempe ergo ln somnis. Tran. Ita : sed ausculta Tran. Quit! scptern mcnsels sunt, quom in hasce aedcis pe-- modo; dem 465 Ait illum hoc pacto sîbi tlixisse mortuum... Nemo intro tetulit, semel ut emigravimus. Them-. ln somnis? Tran. Mirum quin vigilantî nlicercl , Thema Eloquere, quid ita? Tran. Circumspicedum, num- Qui ahhinc sexaginta anuis ohcisus foret. quis est lnlerdum ineptc stullus es. 4*10 Sermonem nostrum qui aucupet. Theur, Tutum probe Et. Them. Taceo. Tran. Sed ecce quœ ille inquit: Tmn. Circumsptce etiam. Thema Nemo ’sI; loquere nuncjam. Ego transmarînus hospes sum Dlapontius. Tran. Capitulis candis inclu ’sl.. T beur. Quid est? non intel- Hclc hubito 1 banc mihi dedila ’s( Iiabilatio. lego. 470 Nam me Acheruntem recipere Orcus noluit. Theur.Scelus, inquarrnfaclum ’st jamtliu antiquom et\'e£us· Quia prœmature vita careo : pcr Iidcm I 495 Antiqunms id adeo nos nunc fnclum invenimus. Deal-ptus sum, hospes nero me necavit, isque me Thann Quid istuc est, celeste? aut quis id fecit? scedu. Defudit mscpultum clam ibldcm in lnscc azdibus, Tran. X-lospes necavit hospitem captum manu; Scelestus auri causa : nunc tu hinc emigra : iste. ut ego opinor, qui has tibi zrdeis icndiilit. 475 Scelestae hec sont azdcis, inpin ‘st liabitatio. · Theur. Necavft? Tran. Aurumque cii ademit hospiti, Quœ heic monslra num , anno vix possum eloqua. 500 Bumque heic defodit liospitem ibidem in aedihus. St, st ! Theur. Quid obsccro, bercle; factum ’sf:? Tran. Con Thew. Quapropter id vos factum suhspicamiui`? n crepuit loris. A p Tran. Ego dicum, ausculln: ul foris cœnavi-ral. Hicclne pevcnssit? Thcnr. Guttam hand Ilalzeo sanguims, Tous gnalus. postquam rcdiit a cœna domom, cao Vlvom me nrcessunt ad Acheruntem moi-tm. Ahimus omneis cuhitum, condormivimus ; • Tram. Perii 2 illlce hodie hanc onntnrhahunt fahulam : laiccrmmi forlc oblitus fueram cxstiuggiierc; Nimi’ quam formldo , ne manifeslo hic me obprimal. 505 Alqueille cxclatnnt ilorcpentc maxnmum. Theur. Quid tuto leeum loquerc? Tran, Absccde ab januu. 1`hem'.Qulslion10? an qnutus nicu:=·Z’ Tron. St. luce : aus- I Fnac. ODHPCFG. llêfülül Thvlw Q¤¤î`\1Rl¤¤1?€|1¤|¤l_¤ fllim? cnltu IDUliU.r 1'nm. Niliil ego f`0i·m1do : pux mllii est cum morluiS· ¢‘