Page:TheatreLatin1.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Cl. Et toi, Quand y aura-t·il une tin à tes dé- · en ta faveur et par bonne amitié; car je songe sirs , à tes amours?A peine m’as·tu renvoyé Pliilé- que nous avons eu plus de proiit de ta connaissance nie, que tu me la redemandes. que tu n’as eu d’honneur de la nôtre; ainsi je t’en· Arg. Je t’ai payé le prix que tu as exigé. voie Philénie pour cette nuit. gratis et par pure Cl. Etje t’ai fourni la femme; nous sommes quit- considération , pourvu que tu commences par me tes; tant tenu, tant payé. compter deux talents dans la main. Arg. Tu agis bien mal avec moi. Arg. Et si je ne les ai pas, ces deux talents? Cl. De quoi m’accuses-tu? Je fais mon métier. Cl. Je t’en croirai sur parole, et Pbilénie ira avec As-tu jamais vu dans les tableaux, dans les livres , un antre. dans les comédies , qu’une femme de mon état, qui Arg. Qu’est devenu tout l’argeut que je t’ai a de la conduite, épargne un jeune amoureux? donné jusqu’ici? Arg. Tu devrais me ménager au contraire, pour Cl. Il est dépensé. Si l’argent durait toujours, me conserver plus longtemps. je te donnerais Philénie, et je ne demanderais ja- Cl. Ne sais·tu pas que celle qui ménage un mais rien. Mais si l’on ne nous fait pas payer le amoureux, ne se ménage pas assez elle·même1' Un jour, l’ean, le soleil, la lune, et les ombres de la amoureux , dans nos maisons , est comme le pois- nuit , pour le reste on ne nous fait pas plus son;il ne vaut quelquechose que dans sa nouveauté. crédit qu’à des Grecs. Veux·je avoir du pain chez Est-il frais? il a du goût; on le trouve bon à tonte le boulanger, du vin chez le cabaretier? ils ne m‘en sauce, bouilli ou rôti; servez-le comme vous vou- donnent qu’en leur donnant de la monnaie : nous drez. De même , l’amant dans la nouveauté, aime usons dela même méthode. Mes mains ont des yeux; à donner; il n’est point fâché qu’on lui demande; elles croient ce qu’elles voient. C’est un vieux pro- comme il a encore tonte sa fortune, il ne prend pas verbe : « Ne te tic pas aux cautions. ¤ Sais-tu de qui garde à ce qu’il lui en coûte; il ne songe qu’à se il est? Je n’en dis pas davantage. satisfaire; il veut plaire à sa maîtresse, à moi, à la Arg. Après que tu m’as dépouillé, tu as changé femme de chambre, aux domestiques et aux ser- de langage; tu me parlais bien autrement, il y a vantcs ; il caresse jusqn'à mon petit chien , afin d’en quelque temps. Quand je te donnais de l’argent , recevoir un bon accueil, quand il arrive. Tout ce que tes paroles n’étaient que douceurs et louanges. La je dis là est très-vrai. Chacun est fort adroit quand maison même semblait me sourire, lorsque j`allais il s’agit de son propre intérêt. vous voir. Tu m’assurais que Pliilénie et toi vous Arg. Trèsvrai, assurément. Je ne l’ai que trop n’aimiez que moi seul. Lorsque j’apportais quelque appris à mes dépens. chose, vous étiez autour de moi comme deux petites Cl. Si tu avais encore de quoi donner, tu tien- colombes attendant la becquée; tous mes goûts drais un antre langage; mais parce qu’il ne tc reste étaient les vôtres. Vous étiez toujours de mon rien, tu veux avoir cette jeune fille pour de man- avis; tout ce que j’ordonnais ,tout ce que je voulais. vais propos. · · vous le faisiez avons n’auriez eu garde de rien faire Arg. Ce n'est pas là mon plan. de ce qui m'aurait déplu; dès que vous le soupçon- Cl. Et le mien n’est pas de te la donner pour niez, vous aviez grand Soin de vous en abstenir. A rien. Cependant je veux bien faire quelque chose présent , ce que je veux, ce que je ne veux pas, vous.


Cl. Quid modi’st? ductando, amande, nunquamne explert Vcrum œtatis nique honoris gratis hoc iiet tut , potes? Quia nobis lucro fuisti potins , quam decori tibi. Modo remisisti , cnntinuo jam nt remittam ad te rogas. Si milii dantur duo talenta argenti numerata in rnannm , Arg. Dedî equidem , quod mecum egîsti. Cl. Et tibi ego misi Banc tibi noctem lionoris causa gratiis dono (labo. mulierem. Arg. Quid, si non est? Cl. Tibi non esse eredam; illa alto Par pari datum hostimentum’st, opera pro pecunia. ibit tamen. Arg. Mule agis mecum. Cl. Quid me adcusas, si iacio opti— Arg. Ubi iilœc, qua dedi ante? Cl. Ahusa : nam si ea dura- clum mcum '! rent mihi, Nam neque usquam üctuiu , ncque pictum , neque scriptum Mulier mitlorctur nd le : nunquam qulcquam poseerem. in poematis, « Diem, aquum, solem, lunam, noclem, hzec argeum non eme: Ubi lena bene agat cum quiquam amante, qua: frugi esse volt. (letera, quaeque volumus uti, grœca mercamur lido. Arg. Milni quidem te parcere œquom'st tandem, ut tibi du- Quom a pistore panem pctimus, viunm ex oznopullo, rem dlu. Si a-s habcnt, dant mcrcem : eadem nos disciplina utîmur. C1. Non tu scie? quai amanti parce!. eadem Sibî |J·¤\‘¤€| n·11‘¤m· Semper ocuialœ menus sont nostrw; credunt quon miam, Quasi pîscis, ili«lem’st amator lenœ; nequam’st, nisi recens. vetus est, Nihili cocio est... Sois quojnn? non dico amplius. Is habet suocum, is suavitatem : eum quovis pacto oondias; Arg. Aliam nunc mihi orntionem despoliato prazdicas : Vel patinarium vel assum 1 vorses quo nacto lubet. Longealiamjnquarn,p1·u:hibesnuncatqueolim,quorn dabam: 15 dare volt, is se aiiquid posci : nam ubl de pleno promîtur, Miam atque ou , quom lnliciebas me ad te hlande au imm. Neque ille soit quid det, quid damni faciat : illi rei studet; dice : Volt plaœre scsc amicae, volt mini, volt pedissequaa, Tum mihi œdeis quoque adridebant , quom ad te veniebam, Volt famulis , volt ctîam ancillis 2 et quoque oatulo mco tuaz, Suhblauditur novos amator, se ut quom videat, gaudcai. Me unice unum ex omnibus te atque illam amore, aibnsmihl. vom dico. Ad snum quemque liomînem qumstum esse mquom Ubi quid dederam , quasi columbze pulli , in ore nmnœ meg, 'st eallidum. Usque eraiis : meo de studio stndia erant vostra. omnia. Arg. Perdidici isthœc esse vera, damno cum magno mao. Usque adliœrcbatis : quod ego jusseram, quod volueram, Cl Si, emstor, nunc habeas, quod des,alia verbaperliibeas: Faciebatis; quod nolebarn ac vetueram, de industria Nuno quia niliil lianes , maledictis tc eam duclare poslulas. Fugiehittis, neque collari id faoere audebatis prius. Arg. Non meum’st. Cl. Nec meuin quidem, edepol, ad te ut Nuno nuque quid velim , nequc nolim, facills magnî , pesan- iniitam gratijs. max