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I IJASINAIRE , ACTE [II, SCENE III. 49 veur de ton maître, honneur du peuple, source de si cet argent était à moi. il serait bientôt à vous; richesses, salut de mou ame, souverain arbitre des vous n’auriez pas besoin de me prier; mais savez- mnours; donue·moi cette bourse à porter; viens vous à qui il faut vous adresser ?'1`enez; c’est à mon l’attacher à mou cou; elle y tiendra bien. camarade; la bourse est à lui; il me Fa donnée à Léon. Non, non ; je ne veux point, à vous qui êtes garder.All0ns; déployez-luitoutes vos grâces.A toi, mon maître, vous donner ce fardeau à porter. Liban; voilà la bourse; prends-la. Arg. N’en prends pas la peine, te dis·je; tu peux Arg. Ah! pendard! tu m’as joué. m’en charger. ‘ Léon. Ne vous en prenez qu`à vous-même! vous Léon. Je dois avoir le bagage sur les épaules; il m’avez fait mal en me serrant les genoux. Allons, convient qu`un maître comme vous marche à son Liban, à ton tour; moque-toi du jeune homme, aise et les mains vides. et fais-toi embrasser par la jolie lille. Arg. Allons donc; qu’est—ce que cela veut dire? Lib. Tais·toi ; tu vas voir ce que je vais faire. Puisque ton maitre ne craint pas de se fatiguer... Arg. Ma chère Philénie, il faut nous adresser à Léon. Dites à cette belle, a qui vous voulez don- Liban. Heureusement, c’est un brave homme, qui ner cet argent, de me le demander, de me prier un ne ressemble en rien à ce coquin-là. peu pour Fobtenir; car cette bourse , quoi que vous Lib. (à parl.) Je vaisme promener delong enlarge, en disiez, ne tiendrait pas bien à votre cou; elle serait et me donner des airs pendant qu’ils nfadresseront en danger d'en être détachée bientôt. leurs supplications. Phil. Donne donc la bourse, mon petit œil gau· Arg. Mon cher Liban, je t’en prie, je t’en con- clue, ma rose, mon cœur, ma volupté;donne-la-moi , jure; sauve la vie à ton maître; donne-lui ces vingt cher Léonido ; ne souffre pas que deux amants soient mines :tu vois un amant dans le besoin. séparés. ' Lib. Nous verrons , cela se pourra faire; j’y pen- . Léon. EI1 bien! appelez·moî votre petit moi- serai. Revenez ce soir a feutrée de la nuit; en at- neau , votre poule, votre caille, votre petit mouton , tendant, dites à cette belle personne de me solliciter, votre petit chevreau, votre petit veau; prencz—n1oi de me prier un peu. par les oreilles; baisez-moi bien, en pressant vos lè- Phil. Suffit-il de t’aimer, pour t’attendrir 9 ou faut- · vres sur les miennes. il te caresser? Arg. Qu’elle te donne un baiser, fripon? Lib. Il faut m’aimcr et me caresser. Léon. Que trouvez-vous donc de si mal ai cela? Phil. Je t’en conjure. ’ Eh bieni vous n’aurez pas oct argent que vous ne Arg. Liban , tu es mon maitre; je ne suis plus m’ayez embrassé les genoux. _ que ton affranchi; donne-moi Vargent à porter; e’est Arg. Tu le veux? Le besoin fait tout faire; je à l’affranchi plutôt qu’au maître de se charger d’un tfeuibrasse les genoux; donne à présent. fardeau par les chemins. Phil. De grace, mon bon Léonide, viens au se- I Phil. Mon petit Liban, mon œil d'or, la perle, la cours de ton maitre; sers-le dans son amour; ra- [leur de mes amours ;je faimeraidetont mon cœur, cbète-toi avec cetargent; fais plus, achete ton maitre je ferai ce que tu voudras; donne~nous Vargent. lui-même. Lib. Eh bien i appelez-moi donc votre petitcanard, Léon. Vous êtes trop gentille et trop aimable; et votre petit pigeon , votre petit toutou , votre hiron- Qustos herilis, decus popnli , thesaurus copiarum, Nunquam me orares, quin darem : illum te orare meliu'st. Salus interiorîs hominis, amorisque inperator. lllic banc mihi servandam dedit : i sane , bella, belle. ' Heic pone, hcic istam conloca cru minam in colle piano. Cape hon sig, Libnmg, Leon. Nolo ego te , qui herus sis mini , oous istue sustinere. Arg. Furcifer, etîam mo delusisü? Arg. Quiu tu labore liberas le, atque islam inponis in me. Leon. Nunquam hercle facerem, genua ni tam nequiter tri Leon. Ego bojulabo : tu, ut decet dominum, ante me ilo cures. inanis. Agesis tu, in partum nunc jam hunc delude, atque nmplexare Arg. Quid nunc? quid est? quin tradis huc cruminam pres- lw¤C· · Sawmmwmv Lib. Taoeas, me spectes. Arg. Quiu ad hunc, Philenium, ’ , I d t S h h t t · €ld"!‘€(lim|l|‘ Lwnmgïâ quo il um am' Ju e P8 em a quo (mm Viruiuaqujdem: pol, optumum, et non stmilcm forts hu- N · 1 li *1 d lues , me lane oonlocare. . lui _ . . . . . Pzîlsbgî l:]îE6v§(îe,;l;iî°m'l"; msal gi anima, da, mm Lzbkïîlzàrpl I¤ambulandnm’s|.. nunc l)’lllll\'ICISS1H1§\lbpll voluptns, , ' î ` . . . Leonida, argentum mîhi; ne nos deiuuge amanteîs. 'hgiüguœso hm-de' L hmm sis mmm mis mms ws}"` L‘°"· DE ign"` me hmm p“$"t°umm* gaumam * °°'°'“i` Da mibiiislas vieinti minus : vides me amanlem egera. wm? _ _ ’ Lib. Videhitur, faotum volo , rediio line conticiuio, Agngllum , hqëdtllllm Int! illlllm (116 9559, VC] Vllffllilm ï Num; jgtzmg tzmlispgr juhc, 5i5 , pclcrc nique orurg mg°um_ Pr«he¤dep¤¤¤¤l1¤·¢¤¤p¤r¤ l¤¤€¤¤ ww l¤b¤l1¤· _ _ Pme. Amandone exmm vis le , an osculanrlo 2 .d1’y· _T€¤ · 0$¤¤l8ll1\'. Vëfbüû? LEM- Qllüm W1`0 1¤d¤E,'¤¤|11 Lib. Eninivero utrumque. Phil- Ego obsccro Le , et tu utrum- Wâum St! que nostrum servu. Atqni, polçbodie non fares, ni genun eonfrlcanlur. Arg. 0 Libane, mi patrone, miln trade istnc. Magls decu- Arg. Quidvis egestas înperat : frioentur : da nunc, quod cro. rum`st, Phil. Ageymi Leonjda, obseero, fer amauti hero salutem. Liberlum potins, quan: patronum , onus in via portare. Redinrs istoc bencticio te ab hoc, et Ubi eme hunc isto ar- Phil. Mi Lîbane, ooellus aureus , donum dt-eusque nmwtn, gunlo. . Amabo, faciam mod roles, da istuc argentum nobis. Leon. Nimis bella cs alque amabilis, el, si hoc essel mcum , Lib. Die igitur me analieulsun , coI«umbam , vol oatellum , bodie Hirundineni, monedulam , pasgerculuxn, putlllum. HAUTE. · 4