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Page:TheatreLatin1.djvu/84

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00UC099000O00099000099000090000000909099000OO00009000909000 ANALYSE ET EXAMEN D E S C AP T IF S PAB ANDBIEUX. Prologue. - Lo Prologue est prononcé par un eomé- ¤ la scène dela pièce se passe en Étohe; que Philopolème dieu, à co qu’on peut juger par quelques vers qui sy « HIS du vieillard Hégion a été fait prisonnier en Etide; et trouvent. rr qu’Hégion, pour pouvoir échanger son lits, s‘est. mis à. ll commence par montrer aux spectateurs deux esclaves =< acheter des prisonniers éléens. » debout sur la scène , et fait cette remarque qu’on ne trou- Scène II. —- Scène dans laquelle Pexposition ni Faction vera probablement pas d’une plaisanterie bien une: « Ces r n'avancent pasdu 1J0nt.l1égion montre seulement à Ergasile « deux hommes que vous voyez là debout , sont debout, le jeune homme éléen, de bonne famille, qu`il zx racheté ¤ ct; non pas assis. Vous nfètes tous témoins que je disla * avec le projet de Féehangcr pour ravoir son tits. Le com- « verité. Il ajoute qu’Hégion, vieillard dont on voit la l mencement de la scène est entre Hégion et un de ses es-' maison , est lc père d’un de ces deux esclaves. 1 claves, et ne renferme que des lieux communs surle désir A prèggnt Continent se (`3jt·i1 qu’j_| Soit ggelavg chez 501; t naturel li Ceux qui Stmli (li·lllS la Sel‘Yltl1de , (lc Ieprèlïdtü père? Le voici. l leur liberté. Dans le reste de la scène entre Hégion et Er- Hégiou, vieillard étolicn , avait deux lits ; l’uu des deux l gasile, ce ne sont que llatteries du parasite qui affecte de fut vole et emporté à Page de quatre ans par uu esclave l prendre une port vive et sincere à la douleur d’Hegion qui s’eut`uit et alla le vendre en Élide. Le citoyen d’Élide I qui a perdu son lits Philopolème; cette perte n’est pas- qui aelieta cet enlant Vattacha particulièrement au service moins sensibleà Ergasile à qui le jeune homme donnait de son propre tits, qui était à peu pres du meme âge. souvent à manger; enfin , pour le récompenser de ses llat- Longtemps après , la guerre se déclara entre les Etolieus teries et de son chagrin réel ou afïecté, Hegion I’invite tu. et le peuple d’Etide; le second fits tftlegion est fait pri- souper chez lui; il y aura bonne chère, parce qu'il célèbre sonnicr dans UD combat, et acheté en Élidc par un merle- I son jour de naissance: cependant le malin vieillard avertit cin nomme Ménurque. ' Ergasile qu’il ne fera pas bonne chère. Le parasite ne pro- Hégion, voulant revoir son tits, s’cst mis à acheter des I met pas moins d`ètre exact à se rendre à Pinvitation. captifs eleens, pour en faire Yéehange avec ce lits qu’il Acte ll· Scènê I". -— Pllllucrate et Tyudare son esclave, · regrette. Ayant entendu dire la veille qu’il y a parmi les (lequel est bien loin de soupçonner qu’il soit Pegnion, lils prisonniers un jeune homme d’Élide, d’uue famille noble dllléîëlûül p3r3îSS€nl·, conduits par les autres serviteurs et distinguée, il l’a racheté du qucsteur, eten même temps d’lIégl0n. Ils s’atlligent de leur servitude, et pleurent; il a aussi racheté, sans le savoir, son lits qui est le com- l€uI’S gardiens les Consolent et les exhortentà prendre i;ou· paguou dînfortuue de ce jeune homme d’Élide dent il est rage. Philocrate et son compagnon obtiennent de leurs l’esclave. gardiens de s’ét0igner un peu , et de les laisser s’entretenir Celui-ei se nomme Tyndare; l’autre Philoerato. Ils ont seuls, ensemble, librement. Restés seuls , ils parlent de la medito ensemble une ruse qui doit procurer à Philoerate ruse qn’ils préparent an vieillard tlégion, et qui consiste, le retour dans sa patrie. ils ont change ensemble de nom comme on Fa déjà vu, en ce qu’ils changeront de person- et de vetements. Philucrate passera pour Tyndare son es- H¤g€· l’l1ll0f¤r'i1tB €Spère par ce moyen être envoye en Élide; clave, et '1`yndare passera pour Philocrate. Ainsi Tyndare ct T yndare lui recommande de ne pas l’0ublier, lorsqu’il restera en esclavage chez I-legion, son père qui ne le connait sera une fois dans leur patrie. Philocrate le promet. pas et dont il n’est pas connu. En meme temps, il sauvera Scène Il. - Dans cette scène, les deux esclaves jouent son frere et sera cause de son retour chez leur père com· fort bien leurs rôles; Hégion en est complétement la dupe; ruun; et tout cela par une suite de hasards heureux. C’est il est vrai qu’ils n’0nt pas grande difficulté ni grand merite ainsi qu’en mainte circonstance on fait plus de bien sans le àle tromper, puisquîl n’a aucune raison de se détier d’eux savoir et sans Ie vouloir, que dedesseiu formé. et qu’i1 lui importe peu (puîsqn’il ne connaît pas son lits) Au reste, il n'y aura dans cette piece ni vers obscènes , lëqllûl 11118 JCUX €St le maitre ou l’escIave. ]l envoye donc ni courtisane, ni vendeur de titles, ni soldat faniaron. Phîlûürülc qu'il prend pour Tyndare en Étide , et garde lt tinit par quelques mauvaises pointes sur ce qu’il a Tyndnre qu’il croit Philocrate et qui s’engage àpayer vingt dit qu’il y avait une guerre entre dem peuples; et il ruines , si le prisonnier partant manque à la promesse exhorte les spectateurs à n’avoir pas peur de cette guerre qu’il u faite de revenir. qui ne se fera pas sur la scene. Scène III. —Tyndurc jouant le rôle de Philoer-ate donne ses wmmissions a son prétendu esclave, qui part pour î" l’Élide. llegion le laisse partir et s'eu va pour voir ses ACl€ l"·$<3¤`1¤¤ï'°·—M0¤0l¤3¤€ <l'Ei'G¤Sll€, D¤*¤$ll€·C€S autres esclaves élecns. ll se promet en même temps de parasites appartiennent à la comédie grecque et l3tîn€· ehereliei- parmi eux quelqu’un qui connaisse ce jeune Collin d’tlarleville en a placé un assez plaisamment et fort homme , ce Philecrate qu’il garde chez lui. adroitcment dans sa petite piece de M. de Crac. Le Ver- Ceci el-; dg jjajsjm emm je ze et lc 3C acte, et fait due est exactement un parasite, à ln manière de Pl€1\1l0- prévoir au spectateur que les trompeurs pourront se trou- Ergusile est ici ce que les anciens appelaient un person- ver embarrassés dans leur propre ruse. nage prolotique, servant seulement alu prolase, à l’expo- Ce second acte est assez joli ; it y a des mots de situa- sition. Il répète ici ce que nous avons déjà. vu dans le tion, de ces mots la double sens qui font toujours de l’eftet prologue : tu théatre, parce que ce sont des espèœs <l’é1ll§m€$ qltû · Que la guerre est entre les Étollens et les Élécus ; que le spectateur aime ù deviner.