Page:Theiner - L'Église schismatique russe, 1846.djvu/522

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ce miroir dont parle l’apôtre, est enlevé, et qu’ils contemplent la sainte Trinité, dans son infinie lumière et dans sa splendeur. Pareillement comme nous ne doutons pas que les Prophètes, lorsqu’ils vivaient encore dans leurs corps mortels, voyaient les choses célestes en les prédisant comme futures ; ainsi nous ne doutons pas, nous croyons au contraire fermement et inébranlablement, et nous confessons que les anges, et les saints devenus égaux aux anges, voient nos besoins dans la lumière infinie de Dieu.

ART. 9.

Nous croyons que nul ne peut se sauver sans la foi. Sous la dénomination de foi nous comprenons une idée vraie de Dieu et des choses divines. La foi est soutenue par la charité, ou, ce qui revient au même, elle nous justifie par la pratique des divins commandements de Dieu. Et sans elle il est impossible de plaire à Dieu.

ART. 10.

Nous croyons, comme croient tous les hommes instruits, en cette église qui se nomme l’apostolique, qui est dans son genre l’unique, c’est-à-dire la sainte et catholique, laquelle comprend tous ceux qui croient en Jésus-Christ, quels qu’ils soient, et quelque part qu’ils se trouvent ; pourvu qu’ils soient encore dans leur pèlerinage sur la terre, et qu’ils ne soient pas encore arrivés à la céleste patrie ; en quoi nous ne confondons pas l’église voyagère avec l’autre qui est déjà en possession de la patrie (comme quelques hérétiques croient, lesquels disent que ces deux églises sont réunies), formant deux troupeaux du même pasteur suprême qui est Dieu ; et qui sont sanctifiées par le même Saint-Esprit. Ce mélange est incompatible et impossible, parce que l’une de ces églises est militante et encore dans la voie, tandis que l’autre, triomphant déjà dans sa victoire, possède la patrie, et jouit de la récompense dont devient participante toute cette Église universelle. Également un