Page:Theiner - L'Église schismatique russe, 1846.djvu/523

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homme soumis à la mort ne peut être le guide permanent de l’Église, mais seulement notre Seigneur Jésus-Christ qui en est le chef, et tient le gouvernail du gouvernement ecclésiastique au moyen des saints Pères. De là vient que l’Esprit saint a donné aux églises particulières qui se sont formées légalement et légalement sont composées de membres, les évêques en qualité de pasteurs, de chefs et de prélats pour qu’ils gouvernent, non par un abus, mais légalement, parce que le Saint-Esprit fait voir en eux l’image du juge et du consommateur de notre rédemption ; afin que la communauté des fidèles arrive, sous leur conduite, à la possession de ses droits et de sa gloire. Mais puisque les hérétiques, entre autres erreurs impies, prétendent que le prêtre est égal à l’évêque, et qu’on pourrait subsister même sans évêques ; qu’un certain nombre de prêtres est suffisant pour le gouvernement de l’Église ; que non-seulement l’évêque, mais tout prêtre a droit de faire l’imposition des mains aux prêtres et même de consacrer les évêques, propageant et soutenant enfin que l’église d’Orient est d’accord avec eux sur cette erreur ; nous définissons, nous, au contraire, d’après la croyance qui a toujours existé dans l’église d’Orient, que l’épiscopat est tellement nécessaire à l’Église que, sans lui, il n’y aurait pas d’Église et pas même l’idée de chrétiens. Parce que l’évêque, comme successeur des Apôtres, lequel avec l’imposition des mains et l’invocation du Saint-Esprit reçoit de Dieu le pouvoir de lier et de délier, est l’image vivante de Dieu sur la terre ; et avec le pouvoir sanctifiant du Saint-Esprit, il est le dispensateur humain, dans l’Église universelle, de tous les sacrements par le moyen desquels on obtient le salut. Nous soutenons que l’évêque est aussi nécessaire à l’Église que le pouvoir de respirer est nécessaire à l’homme et le soleil au monde. C’est pourquoi quelques-uns disent très-bien à la louange de la dignité épiscopale : Ce que Dieu est dans l’Église, le premier-né dans le ciel et le soleil dans le monde, c’est l’évêque dans son église particulière ; de sorte que, par son moyen, son troupeau se trouve éclairé,