aux fils et aux descendants de Kouo-Kia les titres et dignités de celui-ci.
» Requête respectueuse. »
Kouo-Kia reçut le titre posthume de prince de Tching ; Tsao-Tsao fit élever dans sa propre demeure son fils Kouo-Y, qui fut instituteur de l’héritier présonptif ; mais il mourut jeune aussi, et son titre passa à son fils Kouo-Tchin, qui le transmit à son fils Kouo-Lié.
Marcher dans le sud contre Liéou-Piao, tel était le projet du premier ministre. Sun-Yéou lui objecta qu’à peine l’armée avait achevé sa campagne du nord ; avant de se remettre sous les armes et d’aborder une lointaine expédition, il lui fallait bien six mois de repos à lui et à ses troupes, après quoi Liéou-Piao et Sun-Kuen seraient facilement vaincus. Tsao-Tsao ne rejeta pas ce conseil ; il distribua ses soldats dans les campagnes en attendant que tout fût prêt pour cette nouvelle guerre.
Cependant Hiuen-Té, réfugié à King-Tchéou[1], y était traité par Liéou-Piao avec de grands égards. Un jour il se trouvait à table chez son hôte, quand, au milieu du banquet, la nouvelle arriva que deux généraux jadis ralliés à leur parti, Tchang-Hou et Tchin-Seng, — commettaient toute espèce de brigandage dans le pays de Kiang-Hia ; ils voulaient s’emparer de King-Tchéou et lever l’étendard de la révolte. « Si ces deux brigands secouent le joug, s’écria Liéou-Piao épouvanté, de grands malheurs nous menacent. — Frère, rassurez-vous, répliqua Hiuen-Té, je me charge de les réduire. » Trente mille hommes sont placés sous ses ordres ; il se met en marche, arrive le lendemain à Kiang-Hia, et là, rencontre les deux rebelles qui viennent lui offrir le combat. Debout, auprès de son étendard, il lance contre eux Kouan-Kong, Tchang-Fey (ses deux frères d’armes), et Tsé-Long. Tchang-Hou montait un cheval d’une beauté merveilleuse[2] : « Oh ! s’écria Hiuen-Té en l’apercevant,