Page:Theuriet – Frida.djvu/106

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arriva ponctuellement à une heure de relevée, engainé dans une longue lévite râpée, et boutonné jusqu’au menton dans un gilet noir saupoudré de tabac à priser. Il s’assit carrément dans un fauteuil de paille, après avoir soigneusement écarté ses pans et remonté son pantalon à l’endroit des genoux ; puis, prenant un des livres déposés sur la table, il m’annonça que nous commencerions par une dictée et se mit à psalmodier d’un ton de prédicateur :

« Calypso ne pouvait se consoler du départ d’Ulysse. Dans sa douleur elle se trouvait malheureuse d’être immortelle… Elle se promenait souvent seule sur les gazons fleuris dont un printemps éternel bordait son île ; mais ces beaux lieux, loin de modérer sa douleur, ne faisaient que lui rappeler le triste souvenir d’Ulysse, qu’elle y avait vu tant de fois auprès d’elle, etc. »

Immédiatement, le début de ce morceau me frappa par son analogie avec ma situation. Moi