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II



Le jour où le secours fut accordé officiellement, Hubert Boinville quitta son bureau un peu plus tôt que d’habitude. L’idée lui était venue d’aller annoncer lui-même la bonne nouvelle à sa vieille payse.

Trois cents francs, c’était une goutte d’eau à peine, tombant du réservoir de l’énorme budget ministériel, mais dans le budget de la veuve cette goutte devait se changer en une rosée bienfaisante. Encore qu’on fût au commencement de décembre, le temps était doux, et Boinville fit à pied le long trajet qui le séparait de la rue de la Santé. Quand il arriva à destination, la nuit commençait à enténébrer ce quartier désert. À la lueur d’un bec de gaz placé près du couvent des Capucins, il aperçut le n° 12, au-des-