Page:Theuriet - Gertrude et Véronique, 1888, 4e mille.djvu/168

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La santé de Gertrude, déjà altérée depuis quelque temps, ne résista pas aux secousses produites par cette pénible scène. Le soir même, la jeune fille fut prise d’une fièvre violente, et Fanchette fut obligée de l’aider à se mettre au lit. Le lendemain, le mal au lieu de diminuer s’aggrava ; le médecin que Pitois était allé chercher en toute hâte, reconnut les symptômes d’une fièvre muqueuse et déclara que l’état de Gertrude réclamait les soins les plus assidus, ainsi que les plus grandes précautions. On se procura une garde, et Pitois fit sentinelle dans la cour, bien résolu à jeter à la porte le premier Mauprié qui s’aviserait de venir troubler la malade.

Pendant ce temps Xavier se promenait à travers son atelier, attendant la visite promise, et jetant à chaque minute un coup d’œil sur la