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Page:Theuriet - Gertrude et Véronique, 1888, 4e mille.djvu/170

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s’accroître à mesure que s’approchait l’heure probable de la visite attendue. Il avait disposé son atelier avec une certaine coquetterie, afin que les moindres objets eussent l’air de fêter la bienvenue de Gertrude. Les grands vases de faïence, qui se dressaient aux quatre coins, avaient été garnis de branches de houx aux baies rouges. Les panneaux sculptés les mieux réussis avaient été placés aux endroits les mieux éclairés ; le grand dressoir avait été épousseté et frotté dès le matin, et un bon feu faisait bourdonner le poêle… Cependant l’après-midi avançait, le coucou rustique avait déjà sonné deux heures, puis trois, puis quatre, et personne ne venait. Xavier se promenait fiévreusement à travers l’atelier, puis collant son front au vitrage du châssis, parcourait d’un regard inquiet la route déserte… Personne ! Il prêtait l’oreille et n’entendait que le bruit du vent dans la futaie voisine ou le murmure grossissant du ruisseau de la Gorge-aux-Couleuvres. Enfin la nuit vint et l’atelier s’emplit d’obscurité ; seule, la flamme du brasier qu’on apercevait par la petite porte du poêle jetait encore çà et là de mourantes lueurs. Le jeune homme commença alors à désespérer. « Elle ne viendra plus maintenant