montrer que ce pays a été sacrifié, et la diplomatie le devoir de jouer de cette opposition pour améliorer ses marchés, comme le paysan qui ne demanderait pas mieux de vous vendre son veau un prix de… mais sa femme qui a mauvaise tête serait malade s’il le cédait à moins de…
L’histoire des origines de la guerre de 1914, lorsqu’elle pourra être tentée, éclaircira ces questions. M. Maurras, après avoir montré que la France républicaine était toujours manœuvrée par une main anglaise, allemande ou russe, écrit un chapitre positif dans lequel il montre comment une politique prévoyante, normale, française et par conséquent royale, eût trouvé dans l’état de l’Europe de sérieux éléments de réussite. Le dernier chapitre du livre, Que la France pourrait manœuvrer et réussir, propose à une France monarchique future le programme dicté par les conditions de l’ancienne Europe à la France de l’ancien Régime. — Mais la France, dira-t-on, avec sa population stationnaire, a infiniment baissé en puissance relative. — Par la faute, répond M. Maurras, de la démocratie et de la Révolution, dont les lois au dedans ont dissous et stérilisé la famille, dont l’action au dehors a provoqué au lieu de l’empêcher la formation des grands États rivaux. Ici encore on peut et on doit, selon le mot de M. Bourget, défaire systématiquement l’œuvre de la Révolution « Un certain ( ?) ensemble de réformes profondes doublées d’exemples venus de haut ( ??) » peut relever notre natalité. Le programme rural du vieux parti agrarien se substituerait au programme colonial qui est devenu celui du vieux parti républicain. « Une politique favorable à nos dix-huit millions de ruraux, dont beaucoup sont propriétaires, nous concentrerait fortement dans le domaine de nos rois… Tout fâcheux abus de politique impériale et coloniale nous serait interdit par cette heureuse constitution » (celle d’un État agricole et décentralisé).
La vraie, traditionnelle et utile politique française consisterait dès lors, disait M. Maurras en 1905, à manœuvrer souplement entre les quatre colosses de l’impérialisme, Allemagne, Russie, Angleterre, Amérique, comme la France d’autrefois entre les moitiés réunies ou séparées de l’empire de Charles-Quint, à grouper dans sa clientèle et dans son alliance, comme François Ier, Richelieu, Mazarin, Vergennes, tous les petits États. De là une ligue de « menus peuples » qui « pourrait nous déférer son commandement militaire, et la politique éternelle des rois de France, volonté d’empêcher la monarchie universelle ou l’accroissement excessif de telle ou telle coalition, recommencerait à rayonner efficacement de Paris. » Pourvus ainsi du maximum