Juge a les mains fâcheusement lourdes. Bref, l’héritier des Alde et des Elzévir refuse d’encourir si périlleuse responsabilité. Il réclame une autorisation expresse, que Chaptal, ministre de l’intérieur, se soucie fort peu d’accorder. Heureusement, Mme de Surville a connu autrefois la vicomtesse de Beauharnais et la vicomtesse de Beauharnais est présentement devenue la « consulesse " des Français. Joséphine se charge d’emporter le consentement malaisé.
Le 19 mai 1803, Henrichs lançait son volume : Poésies de Marguerite-Éléonore Clotilde du Vallon-Chalys, dame de Surville, poète français du quinzième siècle, un fort plaisant in-octavo, ma foi, avec frontispice d’un gothique fleuri et vignettes en trophées. Il comprenait trente-sept pièces de vers, épîtres, rondeaux, triolets, héroïdes, et Vanderbourg l’avait accompagné d’une copieuse préface.
On y trouvait contée une mirifique histoire.
Clotilde, née vers 1405 au château de Vallon, dans le Bas-Vivarais, aurait été l’émule de Christine de Pisan, la rivale d’Alain Chartler. Fille d’un preux chevalier, Louis-Ferdinand de Vallon, et d’une mère bel esprit « disciple de Frois-