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Page:Thomas - Gustave ou Un héros Canadien, 1901.djvu/216

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gustave

mit au lit, et bientôt il dormait d’un profond sommeil.

Il n’en était pas ainsi pour plusieurs qui ne savaient à quoi attribuer cette lumière mystérieuse.

Le chapitre suivant va nous en faire connaître la cause.

Toutefois, il n’est pas rare que des phénomènes aussi étranges se produisent dans ces prairies. Voici ce qu’un savant explorateur raconte :

« Il était quatre heures du matin, l’aurore commençait à poindre, je me plaisais à contempler les montagnes Rocheuses, situées à quelques milles de notre camp. Un pic très élevé surtout attirait le plus mon attention. Je lève la vue vers la voûte céleste ; quelle ne fut ma surprise en voyant comme suspendues dans les airs, ces montagnes que j’admirais il y a un instant sur la terre. Je distinguais les plus hauts pics, les vallées et les petites rivières qui les séparent ; la neige, les pierres et les arbres étaient parfaitement dessinés dans leurs couleurs respectives. Je ne pouvais détacher ma vue de ce magnifique spectacle, qui ne s’évanouit que quand l’astre royal fit son apparition. »