Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

circonstance ; les drageons mutiles ont été arrachés, les gourmands ont été supprimés, et nous avons fait évaser l’arbrisseau autant qu’il nous a été possible.

C’est dans cette année que nous fîmes donner à nos arbrisseaux la culture ordinaire, telle que nous l’avons indiquée. Après les vendanges, le terrain fut entièrement pelé à trois ou quatre pouces, les racines furent découvertes et recouvertes, ainsi que nous l’avons dit, avec la terre environnante, etc.

Ici nous ferons observer que quelques cultivateurs, avant de la porter la terre meuble sur les racines, y font répandre du terreau, croyant activer la végétation et augmenter le produit ; mais c’est une erreur qu’il importe de détruire. À la vérité, le terreau fait sortir des branches beaucoup de chevelu, mais les vides qu’il laisse toujours entre les racines fait naître, dans les sécheresses, une sorte de végétation blanche, semblable à du blanc de champignon, qui, lorsque la terre devient humide, occasionne des chancres qui font périr l’arbrisseau. La terre qui l’environne lui suffit.

La cinquième année, en 1815, même succès, et peut-être plus complet, parce que, outre les fruits qui furent employés aux besoins du ménage, nous eûmes encore deux cent cinquante