Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/150

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des haies, à raison de leur disposition à pousser des tiges de leur racine, et par conséquent à se fortifier annuellement du pied ; mais le Groseillier épineux y est plus propre que les autres, parce qu’il se défend plus par les épines. On les fabrique en plantant, à l’automne, à six pouces de distance, dans des tranchées de huit à dix pouces de profondeur, des boutures coupées sur le bois de l’année précédente. L’année suivante on remplace celles de ces boutures qui ont manqué, par des plants enracinés qu’on a faits ailleurs à cette intention. La haie se rabat rez de terre à la seconde année : alors elle pousse un grand nombre de jets qui garnissent l’intervalle des pieds ; jets qu’on arrête tous les deux ans par une taille de six pouces, jusqu’à ce que la haie ait atteint trois à quatre pieds. Si les pieds meurent, on les remplace par des marcottes, ou on y greffe les branches des pieds voisins par approche.

« On emploie encore le Groseillier épineux, avec beaucoup d’avantage, pour boucher les vides des haies d’aubépine, ou regarnir celles dont les pieds manquent de rameaux. Il est très propre à cet usage, parce que la différence qui existe entre ses principes constitutifs et ceux de l’aubépine lui permet de croître dans une terre épuisée par cette dernière, et même entre ses racines. » (Bosc, Dict., vol. 7, p. 551.)