Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/19

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AVANT-PROPOS.


Quel est ce fruit qui, depuis quelques années, orne nos marchés publics, décore les tables les plus somptueuses, qu’on présente aux dames, à Londres, à Édimbourg, dans des corbeilles élégantes, soit à l’Opéra, soit dans les promenades publiques ? C’est la modeste groseille. La culture a opéré sa métamorphose, et les fruits les plus petits, les plus négligés parmi ceux qui composaient nos desserts, en sont devenus l’ornement par leur immense diamètre, souvent de plus d’un pouce, et présente pour ainsi dire l’aspect de fruits nouveaux ; ils excitent en effet l’admiration par leurs belles formes, leurs couleurs variées, et l’arbrisseau qui les produit commence à se montrer dans les collections de quelques jardinistes.

Malheureusement, le nombre des personnes qui s’occupent de la culture et du perfectionnement d’un fruit si nécessaire à la santé des hommes, est encore