Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/72

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dentes. L’arbrisseau est muni de longues épines, noirâtres sur les tiges adultes, d’un vert gai sur les pousses de l’année. Ses feuilles sont à cinq lobes, vertes en dessus, plus pâles en dessous, portées sur un pétiole assez long. Les fleurs sont solitaires, supportées par un petit pédicelle muni de deux bractées persistantes, attaché à un court appendice ou pédoncule qui naît des bourgeons qu’on voit dans l’aisselle des feuilles.

Le fruit est gros, fort allongé, et reste vert dans la maturité ; il est l’un des plus remarquables par sa beauté, son diamètre, et l’élégance des ramifications du placenta qu’on voit à travers l’épicarpe. On le cultive, aux environs de Paris, dans plusieurs jardins d’amateurs. Depuis quelques années on le vend, au mois de juin, dans les marchés publics et chez les marchands de comestibles. Chevet a la gloire d’avoir, le premier, exposé ces belles groseilles à la curiosité des amateurs, qui se sont empressés d’en orner leurs desserts.

Cette variété se trouve parmi les groseilles qu’on présente aux dames, au spectacle, en Angleterre et en Écosse. Elle y est assez commune.

Le fruit est excellent, mais il faut le manger un peu avant son entière maturité.