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Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/99

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fait qu’une mention très succincte de notre arbrisseau, avec des instructions bannales sur la manière de le conduire ; instructions que les dernières personnes qui les ont données, ont empruntées, même copiées dans des écrits qui ont précédé leurs ouvrages. C’est ainsi que les principes d’une mauvaise culture se sont perpétués parmi nos jardinistes.

En effet, si l’on s’en rapporte à la plupart des ouvrages d’agriculture, les Groseilliers poussent et donnent leurs fruits partout ; ils ne demandent aucun soin : toutes les expositions leur conviennent ; ils s’accommodent de tous les terrains. Il faut les planter dans les jardins aux lieux abrités, sous les arbres et à des places privées des rayons solaires ou d’autres plantes ne réussiraient pas, ou végéteraient péniblement, etc.

Nous le dirons hautement, et l’expérience le démontre tous les jours, ces théories sont mensongères, et l’arbrisseau placé et dirigé d’après ces principes languit, perd ses feuilles avant la maturité de ses fruits ; ses grappes peu fournies, et ses baies très petites et aigres viennent tromper l’espoir du cultivateur trop confiant, que l’expérience ne corrige pas, et que la routine entraîne toujours. Nous ne voulons parler ici que des Groseilliers cultivés dans nos jardins,