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bretons de lettres

« Mon premier désir, écrit M. Leconte de l’Isle, est qu’il habite le quartier le plus aéré et conséquemment le plus sain. Je suis loin de vouloir et de pouvoir lui fournir un logement autre que modeste et propre, mais encore que je ne veuille pas faire une dépense folle, suis-je désireux que sa chambre soit bien propre, bien garnie de tous les meubles nécessaires et commodes — on se plaît mieux chez soi, quand on est bien logé — et bien située pour l’air et la vue — c’est l’expérience qui me l’a appris…

« Il est peu difficile en nourriture. Quant à la pension, qu’elle soit saine, c’est tout ce qu’il lui faut ! Sous ce rapport, il n’est pas sensuel. S’il était possible qu’une personne fût chargée de son linge (celle chez qui il logerait, par exemple), cela serait fort utile pour lui, car nul, que je sache, ne porta plus loin l’insouciance en pareille matière. »

L’excellent père tient à ce que son fils « soigne son costume : il se respectera davantage, quand il sera bien mis. »

« Je n’ai pas le désir, écrit-il, qu’il soit un fashionable, mais cependant je serais désobligé que sa mise ne fût pas soignée. Veuille, mon ami, y donner la main, sans permettre l’excès contraire, qui jusqu’ici n’a jamais été