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Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/15

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leconte de lisle étudiant

dans ses goûts, mais que je désapprouve autant que la négligence. Qu’il soit donc toujours mis avec goût et propreté. L’homme bien mis se respecte toujours plus que celui qui en raison de son mauvais maintien ne craint pas de se mélanger. »

Et si l’on veut savoir quelle était la façon d’être bien mis à Rennes, à cette époque, voici ce qu’en écrivait, à la date du 12 février 1838, le chroniqueur des Modes du Journal L’Auxiliaire Breton : « Redingote pardessus en drap peloté. La jupe ne dépasse pas le dessous des genoux, elle n’est pas fendue et l’ampleur par derrière est formée par deux gros plis grevés. La taille est très longue et d’une largeur prodigieuse. Les boutons d’un très grand diamètre ; les parements, le col et les poches garnis de velours… Le paletot est très bien porté ; les habits à la française sont une fantaisie négligée. Les pantalons ajustés à la botte passent de mode ; on revient aux pantalons droits ; en négligé, on porte encore quelques pantalons à plis. Les chapeaux n’ont pas varié : fond ballonné avec rebords plus larges devant et derrière que sur les côtés. »

On n’en demandait pas tant au jeune étudiant et sa pension ne lui permettait pas de telles fantaisies. Son père semble pourtant