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Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/16

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bretons de lettres

très soucieux de la bonne tenue de son fils et cette préoccupation revient souvent dans ses lettres.

« Nous désirons vivement, Élysée et moi, écrit-il encore, qu’il puisse tenir son rang, qui le force à sortir des habitudes de trop de laisser aller qui lui sont naturelles. Si je me sers du mot rang, je veux dire tout simplement une bonne société, peu soucieux qu’il était ici de voir le monde. Nous craignons qu’il vive trop retiré, ce qui est toujours peu avantageux pour un jeune homme, lorsqu’il est destiné, si rien ne s’y oppose, à entrer dans la magistrature. »

Mais ce n’était pas tout d’habiter un logement sain, de vivre d’une vie confortable, de fréquenter la bonne société, et d’avoir la tenue d’un homme du monde, Charles Leconte de Lisle devait encore, au gré de ses parents, se teinter d’art, non pas sans doute pour l’art en lui-même, mais pour ce qu’il peut ajouter d’agrément au bonheur d’une vie bourgeoise. On lui a bien recommandé de prendre des « maîtres de dessin (paysage), de musique et de danse ». Il serait bon aussi qu’il eût « un maître d’armes pendant l’hiver » ; tout cela est « accessoire, c’est vrai, et secondaire, mais utile, pourtant. »