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Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/171

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Cette rectification nécessaire étant posée, voici quelle était, en 1824, la situation de la famille de l’Isle Adam. La note que je vais transcrire semble avoir été rédigée, cette année-là, par un ami de lai famille de l’émigré et nous en donne une piquante description[1].

« Le père (Jean-Jérôme-Charles), au dire de tout le monde, aurait droit à une pension. Le pauvre homme l’a souvent demandée, mais il est si fatiguant[2] en tout ce qu’il dit et fait qu’il dégoûte de lui accorder. Il faudrait qu’il pût ne pas s’en mêler et qu’on fit tout sans lui. »

Fatiguant, il devait l’être par des réclamations constantes et par la forme qu’il leur donnait. Mais comment exiger de la patience et du calme dans les requêtes d’un homme qui croit avoir de si bons droits, qui a vu tant d’émigrés mordre fortement au milliard, tout en y ayant moins de droits que lui et qui est réduit à écrire ses doléances, faute d’argent,

  1. Cette note et deux lettres dont je donnerai des fragments plus loin, ont été adressées à mon ami Robert du Pontavice, qui me les a communiquées, par M. le comte de Pimodan. Elles font partie des archives de cette famille, où elles ont été réintégrées après que j’en ai eu pris copie… Les autres lettres appartiennent à la famille du Pontavice.
  2. Je reproduis telles quelles l’orthographe et la ponctuation de la note et des lettres.