Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/29

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mée par une lettre de France, adressée à un parent établi à Bourbon, M. Foucque, et que celui-ci lui avait communiquée. « Charles, écrivait-on, est un excellent garçon et d’une conduite exemplaire. »

Quant à la prétendue myopie, et je pense que M. Leconte de l’Isle dut se tenir à quatre pour ne pas rabrouer son farouche cousin, il serait à désirer qu’elle fût vraiment un enfantillage, mais le grand-père, le père et un oncle de Charles étant « atteints de cette infirmité, » quoi d’étonnant à ce que Charles en souffrît également ? Aussi son père lui avait-il bien recommandé de ne jamais travailler le soir, sans être éclairé par « deux grosses chandelles. » Ses économies de bouts de chandelle « seraient contre lui. » Quant aux dépenses exagérées, ne faut-il pas que sa chambre soit bien située, bien aérée, les meubles simples, mais en quantité suffisante ; sa mise doit être « constamment soignée. » Quant aux livres, que M. le Maire soit juge de ce qui est utile ?

Et M. Leconte de lisle s’excuse d’entrer dans « de si petits détails, » si toutefois il peut y avoir rien de petit, « quand il s’agit « d’un fils qu’on aime. »

Hélas ! il eût bien voulu, le cher père, qu’on imitât un peu la minutie de ses lettres