dans les réponses ; mais on écrivait si peu,
et c’était toujours, et si bref et si sec ! « Que
vous êtes égoïstes, vous autres, gens de France !
Un exilé trouverait un adoucissement dans vos
causeries. Vous les lui refusez, ce n’est pas
bien ! »
Parti de Bourbon, le 11 mars 1837, débarqué à Nantes dans les derniers jours de juin, Charles Leconte de Lisle avait gagné Dinan, où sa famille l’attendait. De Nantes, il avait annoncé son arrivée « en cinq mots », et de Dinan, il adressait à sa sœur, avec un complément de nouvelles, un recueil illustré : Paris-Londres.
Au commencement d’octobre, son oncle et sa tante le conduisaient à Rennes pour y surveiller son installation. On lui avait trouvé une chambre, dans la partie basse de la ville, au bord de la rivière, non encore canalisée, au no 4 de la rue des Carmes. En dépit des recommandations réitérées de son père qui désirait « une exposition bien aérée, » importante surtout « dans une ville humide comme Rennes », ce qui avait déterminé le choix, c’était le voisinage d’un parent des Leconte, M. Liger, brasseur, qui demeurait au no 1 de cette même rue.