Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/58

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bossues, protégées par une espèce de cuirasse lézardée en vieilles ardoises ébréchées, salies, branlantes, un pêle-mêle bizarre. Des escaliers vermoulus, obscurs, sortent de mauvaises odeurs. »

Le type des habitants n’est pas plus avantagé que leurs maisons : « quelque chose de grêle, de souffreteux, de pâlot. » Cependant, ne peut s’empêcher de remarquer M. Taine, cela produit parfois chez certaines jeunes filles des « expressions admirables de virginité parfaite, de sensibilité exquise, de délicatesse charmante, de suavité étrange. » Saluez, Mesdemoiselles, mais dépêchez-vous, car, s’il fallait en croire M. Taine, ce ne seraient qu’apparences au grand jour et, la nuit, il faudrait en rabattre avec la réalité. Enfin « saleté, puanteur, pauvreté, tapage, mendiants, » la Juiverie de Francfort, et tous les « imbéciles de l’endroit » recevant les fonctionnaires à genoux pour obtenir « des routes et des écoles… » Quant aux mœurs, elles sont primitives : on boit, on mange, on est « rouge, gonflé, » on fume, on danse, on est ivre-mort ! Pour échapper à tout ce vilain monde, M. Taine se réfugie au Musée, où il admire quelques toiles de maîtres et lit quelques légendes, celle de sainte Tryphine entre autres, mais comme il lit mal,