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lettre du 30 octobre 1838, il lui annonce l’envoi d’un nouveau ballot de café.

À dire le vrai, cette année scolaire 1838-1830 fut fort mal employée par l’étudiant, au point de vue du moins de ses études de droit. Il prit une seconde inscription en janvier 1839, mais son manque d’assiduité aux cours lui avait fait perdre la première (novembre 1838) ; il perdit de même encore celle d’avril 1839 pour les mêmes raisons, et ne prit pas celle de juillet. Inutile d’ajouter que, n’ayant pas le nombre d’inscriptions réglementaire, il ne put se présenter à l’examen à la fin de l’année scolaire.

Aussitôt les inscriptions prises, Charles Leconte de Lisle ne se rappelait plus qu’il y avait une Faculté de droit, des professeurs et qu’il était étudiant à Rennes. La première fougue de jeunesse s’épanchait librement : il oubliait tous les freins ; il oublia même sa famille. Pendant plus de six mois, il ne donna pas de ses nouvelles à Bourbon. Son oncle, qui n’avait rien de bon à écrire, hormis les espérances de sa sous-préfecture,

Imitait de Conrart le silence prudent.

Les parents de Bourbon étaient désolés. « j’ai peine à comprendre, écrivait le père,