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Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/84

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l’étudiant fut entièrement pris par des occupations sérieuses et quelques distractions honnêtes. M. Leconte de L’Isle y tenait beaucoup.

Il avait recommandé surtout, ordonné même « l’étude de la flûte et du paysage. » Enfin, la fréquentation de la bonne société était un des points importants du programme paternel. « Un jeune homme qui porte notre nom, écrivait-il, est admissible partout, non pour assister à toutes les fêtes, mais pour y paraître dans l’occasion. » Et, se figurant, à tort d’ailleurs, qu’on avait pu « faire l’épaule Rennaise » à son fils, il concluait : « Qu’il reste donc dans son étude, mais qu’il sache comme moi s’abstenir plutôt que de mal choisir, »

Dans ses lettres, en effet, Charles ne parlait pas de cette société-là ; par un mot des « deux Robinot » et M. Leconte de Dinan, toujours aussi peu prolixe, ne donnait aucune assurance qui pût tranquilliser les parents de Bourbon. M. l’avoué avait bien d’autres choses à faire en ce moment : non content d’être maire, il rêvait de plus hautes destinées, et la situation de sous-préfet le tentait. Il travaillait à l’obtenir. Voilà un oncle plus pratique que son neveu ! M. Leconte de Bourbon, lui, suivant toujours son idée, essayait par tous les moyens de réchauffer le zèle de son cousin : dans une